Tabuléo

Numérique
59 - Nord
Hauts-de-France
SCOP

2015
La révolution scolaire du numérique

Anthony Dassonville et Gaël Leveneur ont créé l’an dernier une start-up coopérative à Lesquin (59). Tabuléo est une librairie scolaire qui ne propose que des manuels scolaires numériques. Avec la réforme du collège, ils font face à une demande importante, pour ne pas dire énorme. Avec des emplois à la clef.

Le premier a enseigné deux ans, en primaire, après des études en sciences de l’éducation. Le second a fait une école de commerce. Anthony Dassonville et Gaël Leveneur se sont rencontrés comme collègues, dans une librairie. Qu’ils ont quittée, pour créer Tabuléo.

L’idée de Tabuléo, ils l’ont eue car ils pressentaient cette révolution du numérique en travaillant dans un environnement papier. Et quand on voit ce qu’il y aurait lieu de faire… autant le faire soi-même. «  Les fournisseurs de matériels et les éditeurs de manuels proposent des services, mais nous, on propose dans un collège ou un lycée un projet global, qui part d’abord de ce que l’établissement veut faire. On est très attachés aux contenus  », précisent les deux associés. Avantage, ils deviennent alors le seul interlocuteur de l’établissement.

Du coup, leur activité, c’est un peu plus qu’une librairie de manuels scolaires numériques. Ils mènent le projet de A à Z avec l’équipe enseignante. « Souvent, c’est le chef d’établissement, quelques collègues doués en informatique et la documentaliste qui s’en occupent  », note Anthony Dassonville. Mais il leur faut tout à la fois choisir le matériel, les contenus, attribuer des logins à chacun, et… c’est assez lourd. Cette «  chefferie de projet  », comme ils le soulignent, c’est leur créneau, sans exclusivité de fournisseurs de matériels ou d’éditeurs d’ouvrages. «  On peut travailler sur des PC, des Mac ou des tablettes de marques différentes, on peut s’adapter à la demande des équipes. C’est très souple. Et on forme les profs.  » Souvent, ils s’appuient sur «  les 10 % de profs déjà très motivés par le sujet. Qui à leur tour initient les 80 % qui ne demandent qu’à apprendre. Il reste 10 % de réticents  », sourient-ils. Leur activité marche. Un peu dans la région mais surtout ailleurs en France (sud, région parisienne, etc.). Avec la réforme du collège, les demandes affluent. Tant qu’à changer de livres, autant se poser la question de changer d’époque.

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